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EN COULISSE #8 : RÊVER AUTREMENT

  • Photo du rédacteur: Régina Singa
    Régina Singa
  • 30 avr.
  • 9 min de lecture

Je m'appelle Régina et je suis la fondatrice de Les Robeuses, un bureau du style au travers duquel nous proposons des services de conseil en image et de création de contenu digital dans le domaine de la mode et du lifestyle. Depuis maintenant 3 ans, j'ai également une casquette de styliste photo/ consultante mode auprès de marques, de magazines, de photographes, d'artistes et d'influenceurs.


Dans cette "série" que nous avons intitulé "En coulisse", je te partage mon expérience en tant que styliste/ consultante mode basée dans une capitale de la mode, Paris. Je n'ai pas étudié la mode, mais l'informatique, alors je dirais que je suis une scientifique de la mode (même si ça n'a pas vraiment de sens, hahaha). Je n'ai donc pas la prétention d'être une référence, ni de tout savoir de ce métier, toutefois j'ai trouvé intéressant d'écrire sur mon expérience, pour moi et pour toi : mes hauts, mes bas, mes succès, mes déconvenues de ce métier dont on ne voit souvent que le côté glamour.


Il y a quelques jours, le compte Instagram Les Robeuses a été piraté. Je ne vais pas vous mentir, je n'ai pas été très maligne sur ce coup-là mais maintenant je peux comprendre les personnes qui se font avoir. J'ai agi par sentiment de culpabilité. Mais je suis du genre à relativiser et à essayer de comprendre pourquoi cela m'est arrivé à moi, à ce moment-là de ma vie. Peut-être est-il temps de se réinventer ?


Il y a plusieurs semaines j'ai reçu une candidature pour un poste d'assistante styliste showroom dans mon entreprise. J'ai souri en lisant le mail parce que premièrement j'ai été très touchée qu'on veuille travailler avec moi, ensuite parce que je ne compte plus le nombre de personnes qui me contacte parce qu'ils pensent que j'ai soit une marque de mode, soit un showroom ! (D'un autre côté ça m'exaspère un peu parce que ça montre aussi le manque de recherches et de réel intérêt pour mon travail, mais ça c'est un autre débat). Et c'est d'autant plus drôle que dans ma liste de rêves, il y a celui d'avoir un jour mon propre showroom.


Ces dernières années j'ai eu l'occasion d'aller dans différents showrooms : c'est à la fois une expérience très excitante car j'adore voir, toucher les vêtements, connaître l'histoire des marques et même parfois rencontrer les créateurs mais l'expérience peut aussi parfois s'avérer énergétiquement usante car le monde de la mode est avant tout un monde de paraître (et si en plus vous savez lire les énergies d'une pièce, arfff !!). Est-ce que cela signifie que je ne devrais plus aller dans ces endroits ? Personnellement je pense avoir ma place partout (Gémeaux ascendant Poissons on a dit), et je continuerai de fréquenter ces showrooms, par contre si demain j'ai mon propre espace je m'assurerai de faire les choses différemment. Alors disons que ce En Coulisse est un peu un manifeste de ce que serait mon showroom le jour où j'arrêterai de rêver et me mettrai en action !


UN LIEU CONVIVIAL


Mon espace/ showroom est un lieu de convivialité. J'en parlais dans un précédent article, j'ai ma Vénus en Cancer en Maison 4. Vénus est la planète de l'amour sous toutes ces formes : qu'il soit romantique, amical, ou familial, mais c'est aussi l'amour du beau, les arts, l'esthétique et elle est également la planète du plaisir. Et cette belle planète se situait dans le signe du Cancer le jour de ma naissance, connu comme le signe le plus sensible du zodiaque. Amour, plaisir, sensibilité dans ma maison 4 symbolisant le foyer entre autres, explique pourquoi mon cocon, mon lieu de vie doit être beau mais également convivial et sécurisant. C'est tout naturellement que dans mon imaginaire, mon showroom est un lieu qui invite à la conversation, à la communication, aux échanges, il donnera envie aux personnes de venir et, pourquoi pas, de ne pas repartir (on vous mettra dehors à un moment donné quand même !).


La couleur dite de la communication est également l'une de mes couleurs préférés, c'est l'orange. Elle est conviviale, elle réchauffe le cœur et apporte vivacité et énergie. Une autre couleur que j'exploiterai certainement c'est le vert dite couleur de l'harmonie, de la croissance, ... qui connote également la nature. Pour ma part, pas de neutralité, mon parti pris : faire en sorte que toutes les personnes qui pénètreront cet antre se sentent redynamisés et prêtes à conquérir le monde... autrement.



Alors oui, je n'aime pas faire comme les autres, j'aime avant tout faire comme moi. J'en ai déjà longuement parlé mais la pensée unique est un leurre, nous sommes 8 milliards d'individus, ayant tous un rôle à jouer dans cette grande pièce de théâtre qu'est la vie. Je trouve parfois dommage qu'on fasse croire à des personnes en train de se construire que "faire comme les autres" c'est gratifiant, alors que "célébrer son individualité" c'est un chemin de croix (les réseaux sociaux hein). Choisissez le chemin de croix, soyez vous-même, croyez en vous ! J'ai un nœud nord (la boussole karmique) en maison 1 "Je Suis", je suis donc en quelque sorte venue sur Terre pour affirmer ma personnalité, m'affranchir du "qu'en dira-t-on" et peut-être ainsi enseigner à d'autres à faire de même.


Donc bien sûr que les années 70 seront à l'honneur, vous commencez à me connaître !! La convivialité passe par la couleur, c'est la création qui s'exprime à travers les couleurs, les couleurs c'est la vie ! Les années 70 connote aussi pour moi la quête de la liberté, de la paix, de l'harmonie, de l'équilibre. Je n'aime pas les étiquettes mais j'aime dire parfois que je suis une hippie des temps modernes. Selon moi, il y a dans ces associations de couleurs et dans ces courbes, toutes les vibrations de la vie, ce qui parle totalement à mon cœur. Ce ne serait pas le showroom des Robeuses sans imprimés qu'ils soient psychédéliques, animaliers ou juste des rayures chères également à mon cœur.


UN LIEU DE PARTAGE


Quelle vocation aurait ce lieu ? Tout d'abord ce serait un showroom de vêtements. La mode c'est mon premier amour, je dirai même que c'est mon moyen d'expression préféré. Je suis tombée dedans quand j'étais petite et malgré toutes les directions que j'ai empruntées, elle était toujours là dans un coin de ma tête, dans un coin de ma chambre ou dans un coin de ma vie. D'aussi longtemps que je me souvienne, on a encensé mon style, on m'a demandé où j'achetais mes vêtements et où je trouvais mon inspiration pour m'habiller. Un showroom ce serait la réponse à toutes ces questions car je passe beaucoup de temps à chercher des vêtements, des marques, des histoires à raconter.


Et puis c'est également le rêve de toute styliste d'avoir un showroom à soi, plus besoin de courir après les bureaux de presse pour "faire son shopping", on se concentre sur la direction artistique. Pour ce qui est des marques, je pense que vous savez déjà celles que je cible : les marques africaines, souvent les plus inaccessibles sur le marché européen, les marques créés par des afrodescendants pour le plaisir de travailler avec des personnes qui me ressemblent, des marques éco-responsables parce que je suis pour la preuve par l'exemple, des marques que j'apprécie car mes goûts sont assez éclectiques et que j'aime avoir le choix de me réinventer chaque jour.


Ce serait également l'occasion de rencontrer, échanger et partager avec la communauté. Que ce soit dans ma carrière dans l'informatique ou dans le métier de styliste, on ressent parfois l'impression de n'être qu'une compétence, un nom de publication ou un nombre de followers avant d'être soi. Plus la personne est célèbre ou suivie, plus votre compétence est recherchée, plus on vous "voit". Car on ne vous considère pas totalement, ce que l'on voit ce sont les opportunités que vous allez rapporter. Je prends plaisir à aller dans des endroits où l'on me voit comme un être humain avant d'être la styliste de telle ou telle publication. Si la porte du showroom s'est ouverte c'est justement parce que je travaille sur un projet qui a suscité l'intérêt, et après ? Alors oui j'aimerai remettre l'humain au centre, ouvrir cet espace à l'échange, aux conversations, à l'entraide et la croissance...



Parfois je dis de moi que j'ai peu d'ego (MAIS C'EST TOTALEMENT FAUX HEIN !!) : c'est ma façon de dire que je n'ai aucun mal à partager mes connaissances, mes contacts ou mes idées, à apporter mon aide quand je le peux (même gratuitement, arfff) ou à mettre mes compétences au service de projets qui me tiennent à cœur. On ne peut pas aider tout le monde, je pense même qu'on ne peut aider personne, toutefois on peut planter des graines qui finiront par germer dans les esprits.


Si l'argent reste la première source de motivation pour beaucoup, à l'ère des réseaux sociaux, la notoriété est la seconde. Je veux bien jouer le jeu et vivre avec mon temps, mais je ne veux pas perdre de vue que même les plus grands ont commencé tout en bas. Il est important, selon moi, de donner sa chance à ceux qui souhaitent créer, réaliser, produire même s'ils n'ont pas une communauté d'un million d'âmes. Ce qui m'amène au point suivant...


UN LIEU DE TRANSMISSION


Et si les interactions réelles redevenaient la norme ? Personnellement j'adore la technologie, elle est vraiment capable de simplifier nos vies et notamment des tâches répétitives, laborieuses ou ennuyeuses. Je ne pense pas que la technologie ou l'intelligence artificielle remplaceront l'Homme car l'être humain est plus qu'un cerveau, c'est une antenne. Nos sens, nos émotions, notre intuition, notre cœur font de nous des êtres complexes et une création parfaite (si vous doutez, pensez à la dernière fois où vous vous êtes légèrement entaillé le doigt et comment après quelques secondes, la plaie était déjà quasiment refermée). Les machines se substitueront à vous uniquement si vous ne prenez pas conscience de ce que vous êtes.


Alors un lieu physique pour permettre aux gens de se rencontrer et de se retrouver, ça devient essentiel. Je vois de plus en plus de personnes créer des espaces de dialogue (club de lecture, soirées de réseautage, session d'écoutes d'album, agence matrimoniale, etc.). Sortir de la solitude c'est le début de la résilience et je sais combien beaucoup en ont besoin après les années coco. Personnellement je suis une solitaire. Étant un signe double (Gémeaux, les jumeaux), j'ai des conversations passionnantes avec moi-même !! Je suis aussi une personne sociable qui aime apprendre, écouter et débattre, toutefois je protège ma batterie sociale et préfère les petits comités aux grandes assemblées.



Au-delà du partage, je vois cet espace comme un lieu de transmission. Les traditions africaines sont des traditions orales, on se transmet les savoirs par la parole. Je suis une millenial et, je ne sais pas si c'était le cas pour les générations avant nous, en tout cas moi je souffre parfois de nostalgie. Oui C'ETAIT MIEUX AVANT pour énormément de choses !! Vivre avec son temps ne veut pas dire tout accepter. Je le répète, nous avons tous un rôle à jouer dans ce monde, d'ailleurs ne dit-on pas que la sagesse vient avec l'âge. En tant que nouveaux sages (hahaha) il est également de notre devoir d'accompagner nos cadets et de leur donner des outils pour évoluer dans le monde.


Dernièrement on m'a encore posé une question du genre "si tu devais passer toute une journée avec quelqu'un, qui serait cette personne ?" dans le sens de qui vois-tu comme un mentor ? Je n'ai pas vraiment eu de réponses à cette question mais je pense que s'il y avait une personne à laquelle j'aimerai parler, ce serait le "grand architecte de l'univers" pour en apprendre tous ses secrets. Bon j'élude un peu la question car je suis une personne têtue : si on me dit de faire quelque chose, il y a de forte chance que je fasse l'inverse (consciemment ou inconsciemment hein car j'aime faire des expériences, hahaha) et si on me dit qu'une chose ne marche pas, je me mettrai au défi de montrer que ça peut marcher... éternelle adolescente quoi !


Tout ça pour dire que je comprends la nécessité de transmettre car on ne sait pas qui on pourrait inspirer (je tiens tout de même à insister sur le fait qu'on a tous des destinées différentes). Par conséquent, je vois également dans cet espace des diners palabres, des séances de brainstorming, des repas d'affaire, des soirées à refaire le monde, des conférences intimistes, des ateliers Tips To Wear (le retour), des enregistrements de podcast, etc. et tout cela en petit groupe afin de permettre à chacun de donner et de prendre.


*****

J'écris... parce que les écrits restent, parce que les écrits me permettent de dire ce que la parole ne me permet pas toujours, parce qu'écrire c'est ma thérapie, parce qu'écrire c'est manifester. Je ne sais pas encore comment ni quand je réaliserai ce rêve, parce que j'en ai beaucoup d'autres. Si on demande quelle serait ma vie idéale, je vous dirai que j'aimerai vivre au calme dans une villa en bois entre jungle et plage. Une autre partie de moi est friande de l'excitation d'une grande ville comme Paris. J'aimerai aussi pouvoir exercer non pas un mais plusieurs métiers très différents. Au final la quête d'une vie n'est-elle pas l'épanouissement personnel aka l'élévation ?


Je ne savais pas si j'allais poster un article étant donné les mésaventures avec mon compte Instagram. Cependant, j'aime la tournure qu'a pris celui-ci. Et puis même si ce n'était pas forcément l'idée première, c'est aussi une sorte de moodboard de décoration d'intérieur inspiré des années 70 et je le trouve magnifique. Et vous qu'en pensez-vous ?


Merci de me lire et gratitude infinie à la vie !

Régina


Les Robeuses

Bureau du Style


Les images publiées dans cet article ne nous appartiennent pas. Merci de nous contacter si vous souhaitez le retrait de vos photos.

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